Creato nel 1728 dal pastore C. Gaillard, prete a Notre-Dame de la Gorge, il Rosario è costituito di 14 oratori sulla strada che va alla chiesa.
Un Rosario è una preghiera e una meditazione sui momenti importanti della vita di Gesù Cristo e della Vergine Maria, sua madre.
Nel 1840, Monseigneur Rey, vescovo di Annecy, lasciò in eredita i beni di Notre-Dame de la Gorge ai Padri di San Francesco di Sales. Il Rosario diventa allora una Via Crucis.
Nel 1976-1978, una restaurazione di questo patrimonio viene cominciata, rendendo a questi oratori il loro ruolo di Rosario.
Pierre Maître, direttore artistico della fabbrica di ceramiche di Gien, ha disegnato le griglie in ferro battuto e le croci dei 14 oratori. Ha creato e ha realizzato le scene del Rosario: ogni bassorilievo in arenaria rappresenta la scena dell’Evangelo evocata sulla fascia in legno posta sul frontone.
Il numero dell’oratorio, in numeri romani, è visibile sulla fascia e sui ciottoli.
L’artista ha rappresentato ogni Mistero con una griglia simbolica.
I primi 5 oratori sono dedicati ai Misteri Gaudiosi: l’Annunciazione, la Visitazione, la Nascita di Gesù, la Presentazione al Tempio e Gesù con i Dottori della Legge.
Griglie: I ritmi della gioia si elevano verso il cielo, la cima delle griglie evoca le braccia degli uomini che cantano la loro gioia, la loro esaltazione di fronte alla nascita di Gesù.
I 5 oratori seguenti sono dedicati aiMisteri Dolorosi: Giardino degli Ulivi, Flagellazione, Incoronazione di Spine, Via Crucis e Crocifissione.
Griglie: Il triangolo celeste con la punta in alto, il Sigillo di Salomone con l’occhio solare al centro del ciclo della P. L’asse del Mondo è rappresentato con la barra verticale della P e Dio è in suo centro, al centro dell’universo che si aggrappa alle sei punte della stella.
I 5 ultimi oratori sono dedicati ai Misteri Gloriosi: La Risurrezione di Cristo, l’Ascensione, la Pentecoste, l’Assunzione di Maria e poi la sua corona (quest’ultima è nella chiesa).
Griglie: Dei ritmi che cantano, il cerchio rappresenta la pienezza della Gloria, le onde sotto e sopra sono il canto, come delle braccia che muovono al suono della voce.
Created in 1728 by Preacher C. Gaillard, priest of Notre-Dame de la Gorge, the Rosary is made of 14 oratories along the path that leads to the church.
A Rosary is a prayer as well as a meditation on the key moments of Jesus Christ’s and his mother’s, the Virgin Mary, life.
In 1840, Monseigneur Rey, bishop of Annecy, bequeathed the belongings of Notre-Dame de la Gorge to the Fathers of Saint Francis de Sales. The Rosary then became a Stations of the Cross.
A restoration of heritage began in 1976-1978, giving back to these oratories their role of Rosary.
Pierre Maître, artistic director at the earthenware factory of Gien, drew the wrought iron grates and the crosses of the 14 oratories. He created and depicted the scenes of the Rosary: each stoneware bas-relief represents the scene of the Gospel written on the wooden band placed on the pediment.
The number of the oratory, in Roman numbers, can be seen on the band and on the cobblestones.
The artist has represented each Mystery by a specific grid.
The first 5 oratories are dedicated to theJoyful Mysteries: the Annunciation, the Visitation, the Birth of Jesus, the Presentation in the Temple and Jesus surrounded by the Doctors of the Law.
Grids: The rhythms of joy rise to the sky, the top of the grids resembles the arms of men singing their joy, their exaltation for Jesus’s birth.
The next 5 oratories are dedicated to the Sorrowful Mysteries: the Garden of Olives, the Flogging, the Crowning of Thorns, the Stations of Cross and the Crucifixion.
Grids: The celestial triangle with the tip at the top, Salomon’s sigil with the solar eye at the centre of the loop of the P. The axis of the World is represented by the vertical bar of the P and God is in its centre, at the centre of the universe that is hanging to the six tips of the star.
The last 5 oratories are dedicated to the Glorious Mysteries: Christ’s Resurrection, the Ascension, Pentecost, the Assumption of Mary and her coronation (the latter is in the church).
Grids: Rhythms that sing, the circle represents the fullness of Glory, the waves above and under depict the song, as arms that move at the sound of the voice.
En 1728, sous l’impulsion du Révérend C.GAILLARD, prêtre à ND de la Gorge, le chemin vers l’église fut complanté de 14 oratoires sous la forme de petits édifices (plus un 15ème accolé au mur nord de l’église) évoquant les Mystères du Rosaire. Ces oratoires sont visibles sur la Mappe Sarde. (Cadastre 1728-1738)
Les aléas du temps, la neige, la pluie, le gel, les débordements du torrent ont eu raison de l’état des édifices. En 1778, H. DE SAUSSURE, montant vers la Palme, en fait un amer constat : «…en se retournant, on voit sous ses pieds le village de Notre Dame de La Gorge et une longue rangée de petits oratoires bâtis le long du torrent, dans l’espérance qu’ainsi on serait à l’abri des inondations mais le torrent n’a eu aucun égard et il a même renversé plusieurs de ces petits oratoires…».
En 1840, Mgr REY, lègue les biens de ND de La Gorge aux pères de St François de Sales. Le Rosaire devient un «Chemin de Croix» le long de la route mais les affres des saisons endommagent les édifices.
En 1950, la Paroisse s’en inquiète : il faut reprendre la maçonnerie de certains bâtis, les charpentes et les toitures. Travaux effectués par G.CHEVALLIER.
Puis en 1976-1978, le Curé F. BABAZ et le Maire S. SAUTELLI décident qu’une restauration sérieuse de ce patrimoine commun devient urgente. Il faut rendre ces oratoires à leur destination première du Rosaire.
Ils en confient la réalisation à Pierre MAITRE, artiste, Meilleur Ouvrier de France, directeur artistique à la Faïencerie de GIEN, auteur et réalisateur des scènes du Rosaire, dessinateur des grilles et des croix dominant les 14 oratoires.
La maçonnerie et bois à M. DUNAND. Fer forgé : Ent. DABLAINVILLE et G. CHEVALLIER plus les toitures. Electricité : G. BERGAMELLI. Pose des carreaux de grès et pavés : H .MONNARD. Peinture : E. BORGA. Ainsi que des employés communaux pour divers travaux.
Les oratoires sont en maçonnerie et enduits de crépi ocre. Les toits à 4 pans sont recouverts d’ardoises. Chacun est fermé par une grille en fer forgé. Les bas reliefs à l’intérieur, réalisés par P .MAITRE sont en grès et tous différents. Ils représentent la scène de l’Evangile écrite sur les bandeaux en bois au dessus de l’ouverture.
Devant, au sol : des pavés avec le numéro de l’oratoire en chiffres romains.
Pierre MAITRE, l’artiste, a voulu représenter chaque Mystère par une grille symbolisant la Joie pour les 5 premières, la Douleur pour les 5 suivantes et enfin la Gloire. Voici des explications d’interprétation de ces symboles.
Mystères Joyeux
Les rythmes de joie s’élevant vers le ciel. Les grands rythmes de la partie du haut des grilles symbolisent les bras des Hommes chantant leur Joie, l’exaltation qui les a saisi quand ils ont appris la naissance de Jésus. La partie du bas des grilles symbolise les rythmes élévateurs et stabilisateurs.
Mystères Douloureux
En bas, les symboles des Légions romaines avec leurs lances, leurs boucliers et les instruments de la Passion.
On voit le triangle céleste avec la pointe en haut, le triangle terrestre la pointe en bas forment le Sceau de Salomon dans lequel s’inscrit le Chrisme (monogramme du Christ) avec au centre de la boucle du P, l’oeil solaire.
L’axe du Monde est représenté par la barre verticale du P et Dieu est en son centre, au centre de l’univers qui s’accroche aux six pointes de l’étoile. Celle-ci représente les 6 jours de la semaine et le dimanche (jour de Dieu) est au milieu.
Mystères Glorieux
Ils suivent les rythmes qui chantent la reconnaissance et l’honneur. LAUDATE DOMINUM IN CHORO : «Louez le Seigneur en Choeur».
Le cercle représente la plénitude de la Gloire, les vagues au dessus et dessous rythment le chant, comme des bras qui bougent au son de la voix (le rond).
Dans la partie du bas, le triangle céleste entre dans le rythme de gloire pour rejoindre le cercle.
Au sens catholique, qu’est-ce que le Rosaire ?
Le Rosaire est à la fois une prière et une méditation, sur les grands moments de la vie de Jésus Christ et de la Sainte Vierge Marie, sa mère. Ce sont 150 «Je Vous Salue Marie…» qui sont récités au long du parcours, dix par oratoire.
Les 5 premiers oratoires sont dédiés aux Mystères Joyeux : l’Annonciation, la Visitation, la Naissance de Jésus, la Présentation au Temple et Jésus parmi les Docteurs de la Loi.
Les 5 suivants, les Mystères Douloureux : Jardin des Oliviers, Flagellation, Couronnement d’épines, Chemin de Croix, et Crucifixion.
et les 5 derniers Les Mystères Glorieux : La Résurrection du Christ, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption de Marie puis son Couronnement (ce dernier est dans l’église).
C’est tout le mystère chrétien qui est livré à notre contemplation et à notre prière.
*****
En 2003, le Pape St Jean Paul II a ajouté une série de 5 mystères de la vie publique de Jésus : les Mystères Lumineux entre l’enfance et la Passion : le baptême de Jésus, les noces de Cana, l’annonce du Royaume, la Transfiguration et l’institution de l’Eucharistie.
*****
«Je vous salue Marie, Pleine de grâce ; Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant, et à l’heure de notre mort.»
Grâce à la complicité du Groupe de chants polyphoniques VOCE DI L’ALPE, une série de concerts ont été offerts au public en saison, et ils ont permis à l’Association MH&P de rassembler les fonds nécessaires pour faire une nouvelle porte à la chapelle au Baptieu.
L’artisan local, au terme d’un brillant travail, a dupliqué à l’identique l’ancienne porte.
Travaux de pose en cours
Vue Intérieure
Cette dernière reste visible à l’intérieur de la chapelle pour tous les visiteurs curieux.
Ancienne porte exposée à l’intérieur de la Chapelle du Baptieu
Nous remercions vivement le public pour tous les soutiens reçus, ainsi que le Groupe VOCE DI L’ALPE pour sa généreuse participation à notre projet de restauration.
Avant la construction des chapelles, les familles élevaient des autels particuliers dans les églises afin de faire dire des messes pour leurs défunts. Mais devant certains abus (disputes entre enfants de chœur, chantres, messes chantées simultanément qui se gênaient…), Mgr Fichet, évêque d’Annecy ordonna leur disparition en 1471. Si les familles voulaient poursuivre ces formes de dévotions, elles devraient construire des chapelles dans les hameaux, où auraient lieu des messes fondées, célébrées par des vicaires préposés à ces offices.
Dans l’univers montagnard du XVIIIème siècle, le culte des Saints est très important, les chapelles sont donc placées sous le vocable d’un saint guérisseur ou protecteur. Ce sont des lieux de prière, où l’on demande leur protection. On y dit aussi des messes pour les proches disparus… Il est néanmoins impossible d’y célébrer la messe dominicale, ni d’y recevoir aucun sacrement. En effet, cela aurait sous-entendu un risque d’indépendance vis-à-vis de la paroisse.
La chapelle du Baptieu en hiver
Le plus souvent, les chapelles furent fondées à partir de legs, dons, ou fortunes du négoce. Le décor baroque y est présent : retables, tableaux à la gloire des Saints protecteurs… Nous supposons que c’est l’œuvre d’artistes du Val Sesia. Quant à la construction de la bâtisse, c’est sans doute le travail d’artisans locaux qui ont imité le savoir-faire des constructeurs d’églises paroissiales.
Sur la Mappe Sarde du 18ème siècle, quatre chapelles sont indiquées sur le territoire actuel des Contamines-Montjoie. Deux ont disparu : aux Cours, entre le Chef-lieu et la Frasse, et à la Berfière. Il ne subsiste aujourd’hui que celles de la Chapelle et du Baptieu.
A l’église paroissiale de la Sainte Trinité, on peut voir un tableau « Christ en croix entouré de saints » provenant de la chapelle de la Berfière, tableau inscrit aux Monuments Historiques :
Il s’agit ici de l’unique vestige de la chapelle de la Berfière.
Cet oratoire, daté de 1859, est dédié à Saint Michel, comme l’attestent les lettres gravées dans le tuf à gauche.
Un siècle plus tard, l’oratoire est porté disparu, renversé par quelques garnements !
Il sera remis en place, cimenté sur le bloc, par le garde-forestier Mr Bottineau dans les années 1980.
Il se trouve au sommet du Chon, sur le bord de l’ancienne route qui conduisait à l’Etape (les Tappes plutôt !), peu avant d’atteindre le plateau de la Chaz.
En 2016, l’association Mémoire, Histoire et Patrimoine des Contamines-Montjoie décide de le réhabiliter :
– nettoyage des abords
– réparation du tuf abimé, joints et enduit de chaux teintée à l’ocre
– réalisation et mise en place d’un bas relief en pin cembro ou pin d’arolle, représentant l’archange Michel terrassant le dragon
L’archange Michel (avec Raphaël et Gabriel) est célébré par les 3 religions monothéistes. Son nom signifie « qui est comme Dieu ». Chef de la milice céleste, il terrasse le dragon qui représente le diable, le mal. Il est aussi juge et guide du salut des âmes au jugement dernier.
Les initiales PEF (à droite) et MP (à gauche) désignent sans doute les commanditaires, peut-être Parent Eugène François et Michel Parent ?
On remarque une discrète coquille St Jacques gravée dans le tuf au fronton de l’édifice.
« Saint Michel archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous en supplions. Et vous, prince de la milice céleste, repoussez en enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Amen »(Prière du pape Léon XIII en 1884)
L’association s’est rassemblée autour de l’oratoire le 3 juillet 2016 pour fêter sa rénovation.
Nous sommes en 1679 – Louis XIV règne sur la France, la Savoie est sous l’autorité de Victor-Amédée II (1675-1730) qui gouverne à Turin, laissant une certaine autonomie (de jour en jour plus restreinte) au Sénat qui siège à Chambéry.
Le village du Baptieu – dont le nom ne vient pas de « Baptisterium » comme voulaient le faire croire de vieilles chroniques, mais plus prosaïquement d’un battoir à chanvre qui s’y trouvait, possède une chapelle (voir article sur les chapelles).
Cette chapelle est la plus ancienne chapelle de la paroisse, bâtie sans doute, au XVème siècle par la famille Charvey. Elle est placée sous le vocable de Sainte Marie-Magdeleine, patronne des filles repenties, et Saint Georges, patron des cavaliers, militaires et chevaliers. Elle est reconstruite sous l’épiscopat de Mgr d’Arenthon d’Alex en cette année 1679 : un acte notarié rapporte que la chapelle a besoin de réparations.
Lisons cet acte notarié du 3 novembre 1679 : « Comme ainsi soit que la chapelle assise au Baptieu, fondée sous le vocable de Sainte Marie Magdeleine, soit tombée presque en ruine et que, à faute de fondateurs et recteur d’icelle (qui) seraient mis en devoir de faire les réparations nécessaires de la dicte chapelle, Mgr de Genève, à sa dernière visite, avait ordonné que, faute des sus-nommés fondateurs et recteurs, fassions les dites réparations dans les trois mois après la dite ordonnance… ».
Deux habitants du Baptieu se présentèrent pour entreprendre et mener à bien les travaux : « honorable Pierre Raddaz ; et Nicolas, fils de feu Nicolas Laisné Callamard ». On leur fournira les matériaux, et ils devront avoir achevé les travaux le 16 juillet 1680. Il y aura un « plancher dessus à cinq pans, à forme de celui de l’Eglise de Saint-Nicolas ». La couverture sera en tavaillons. Ils seront payés « vingt sols, monnaie de Savoie, par chacune journée, payables en deux tournées, la première à moitié besogne faite, et l’autre moitié la dite besogne parfaite ». A l’époque, la monnaie en cours était le florin, qui se divisait en douze sols, lesquels en douze deniers… Un bon poulet valait quatre sols.
La chapelle comprendra une tribune, chose assez rare dans une chapelle et une couverture en tavaillons, aujourd’hui disparue. La façade comporte un oculus et une porte à barreaux. Un clocheton en bois, et sa cloche de bronze dominent la chapelle. On peut y voir trois objets religieux remarquables : une statue de Sainte Marie-Magdeleine du XVIème siècle, une de Saint Sébastien du XVIIIème siècle et un crucifix d’art populaire.
Christ naïf
Sainte Marie-Magdeleine
La cloche originale a subi la réquisition imposée par les autorités révolutionnaires en 1793, la Savoie étant alors sous domination française, comme le relate le conseil communal du 28 octobre 1793 :
« … De la nous somme venu à la chapelle du Baptieux ou nous en avons trouvé une pesant environ quatre vingt dix livres portant en inscription le millésime de mil six cent huitant un et le noms de Joseph Revilliod et Michere Galliard sa femme … »