Les pompiers des Contamines : 1900 – 1960
CATEGORIE : Histoire
En 1908, les Contamines possèdent trois pompes à incendie aspirantes et foulantes, dont deux du modèle de Paris, mais insuffisantes pour la commune. Le Conseil Municipal, « considérant que la manœuvre des dites pompes, reste ignorée de la plupart des habitants et que cette situation ne peut durer », demande au préfet l’organisation d’un corps de pompiers et s’engage, pour quinze ans, à subvenir aux frais occasionnés par cette mesure.
Par arrêté du 16.02.1909, un corps de sapeurs pompiers est constitué aux Contamines.
Il comprendra un effectif de 58 hommes dont
1 capitaine 1 adjudant 4 sergents
1 lieutenant 1 sergent-major 8 caporaux
1 sous-lieutenant 1 sergent fourrier 2 clairons
Duquy Nicoud Théodore est nommé Capitaine
Mermoud Henri, Lieutenant
Espritoz Louis, sous-lieutenant
Les dépenses pour l’achat de l’équipement de chaque sapeur-pompier comprenant casque, blouse, ceinture, pantalon avec le reste du matériel nécessaire et les réparations du matériel de secours, sont évaluées à 1994F par le capitaine Duquy. Une subvention de 500F est demandée au Ministère de l’Intérieur.
Afin de venir en aide à la commune, chaque sapeur participera de moitié à l’acquisition de son pantalon.
Dès 1909, un emplacement est prévu pour la construction d’un bâtiment commun au facteur receveur et au hangar des pompes. Mais alors qu’en 1911 le bureau de poste est ouvert, ce n’est qu’en 1914 que le terrain destiné au hangar des sapeurs-pompiers est acquis par la commune.
Quelques dates
En 1917 la commune se dote d’une nouvelle pompe à incendie.
En 1938 il est urgent d’acquérir une moto-pompe Renault, pour assurer par sa puissance la sécurité indispensable aux interventions contre l’incendie. En effet le matériel disponible est inefficace pour combattre le sinistre à son début dans des hameaux aux constructions très rapprochées les unes des autres.
En 1948 achat d’un camion Dodge des surplus américains pour remorquer la moto-pompe.
En 1950 demande d’installation de bouches de prise directes dans les villages suivants privés d’eau : Nivorin, La Berfière, La Chovettaz, Le Cugnonnet, La Revenaz, Le Champelet devant et Le Champelet derrière. La défense de ces villages est impossible surtout en hiver, car il n’y a aucun point d’eau accessible avec la moto-pompe.
En 1951 vente de matériel ancien, désaffecté et inutilisable encombrant les hangars tels traîneaux à pompe, vieilles pompes, tuyaux avec lance. Achat d’une moto-pompe portative pour compléter le matériel en fonction.
Le 11 novembre 1951 il est décrété que en cas de feu dans la commune, la sirène sera actionnée à 3 reprises successives. Pour un sinistre en dehors de la commune, 1 seul coup prolongé.
En 1952 acquisition d’un avertisseur électrique.
Le 28 avril 1934., il fut décrété que lors des obsèques d’un membre de la famille d’un sapeur (femme ou enfants), les honneurs seraient rendus par une délégation de 1 sous-officier, de 2 caporaux et de 6 sapeurs comme cela s’était fait pour le fils du Capitaine Penz.
Cette mesure s’étendit aux membres actifs et honoraires.
En 1950, à la suite de l’absence de 3 pompiers à la sépulture d’un membre honoraire, un tour de rôle fut établi, sanctionné par une amende en cas d’absence.
Cette obligation fut supprimée en 1953 pour les obsèques des membres honoraires mais une délégation de 12 hommes fut conservée pour les membres d’honneurs. La présence de la Cie au complet fut exigée pour les obsèques des membres actifs.
La journée du sapeur
Le 5 décembre 1954 fut instituée la journée du sapeur. Etait prévue une vente d’insigne sur la voie publique et une remise de décorations au Monument aux Morts. Un repas suivrait, payé pour moitié par la commune, pour moitié par la Cie, précédé par un vin d’honneur et suivi par un bal.
Conseil d’administration du 9 mai 1926
L’an 1926, le 23 mai à deux heures du soir, au Hangar des Pompes du chef-lieu, en suite de convocation à cet effet, les inscrits de la Cie des sapeurs pompiers se sont réunis pour la revue d’effets et donner leur signature d’engagement sur le registre de la Cie restant à la Mairie .
Manquait Ours Auguste, malade et Génamy Joseph, empêché pour cause de famille.
Il a été distribué à chaque sapeur une boule de naphtaline pour préservation de leurs effets contre les mites.
Après signature posée et revue faite, inventaire des effets restant en magasin fut fait : manquent 3 épaulettes, une paire de galon de caporal.
Il a été procédé ensuite à la formation du Conseil d’Administration et l’élection d’un caporal ou sapeur ainsi que d’un suppléant…
André GARCIA